Conduire un scooter en Thaïlande avec permis voiture : que dit la loi ?

19 octobre 2025

Jeune voyageur en scooter à Bangkok sous un soleil brillant

1 200 bahts, c’est ce que coûte une amende pour défaut de permis lors d’un contrôle routier à Chiang Mai. Et ce n’est que la partie émergée d’un système où la loi, la pratique et l’assurance se télescopent sans prévenir. En Thaïlande, posséder un permis voiture étranger ne suffit pas pour enfourcher un scooter. Ici, chaque catégorie de véhicule a ses exigences et, sur le terrain, les règles s’appliquent avec une souplesse variable. Loueurs complaisants, policiers pointilleux : l’expérience du deux-roues peut vite basculer, entre contraventions imprévues et tracas sérieux en cas d’accident.

Autre problème souvent sous-estimé : nombre d’assurances refusent d’indemniser le moindre sinistre dès lors que le permis n’est pas conforme, et ce même si l’agence de location a fermé les yeux. Le casse-tête du permis international, l’interprétation locale des catégories, la facilité apparente de la location… Tout cela brouille les pistes et piège plus d’un voyageur.

Permis voiture et scooter en Thaïlande : quelles sont les règles à connaître ?

Le sujet revient sans cesse dans les conversations d’expatriés et de touristes : peut-on réellement conduire un scooter en Thaïlande avec un simple permis voiture ? La législation thaïlandaise tranche sans ambiguïté. Un permis B français ne donne pas le droit de piloter un deux-roues de plus de 50 cm³ sur le sol thaïlandais. Pour prendre le guidon d’un scooter, il faut détenir un permis moto adapté (catégorie A ou A1 en France, ou un équivalent reconnu sur le permis international).

Le permis international devient donc incontournable, à condition que la catégorie moto y figure clairement. Sinon, gare aux sanctions lors des contrôles réguliers : la police thaïlandaise n’hésite pas à faire respecter la règle, même si certains loueurs de scooters ferment les yeux sur cette formalité. Cette tolérance ne protège cependant ni d’une amende ni de l’absence de couverture en cas de pépin.

Autre point de vigilance : il ne suffit pas d’avoir un permis international, encore faut-il qu’il soit accompagné du permis national en cours de validité. Le document international n’est qu’une traduction, il ne remplace jamais l’original. Pour conduire un scooter, il faut donc l’inscription de la catégorie A ou A1 sur les deux documents. En cas d’accident, les autorités ne font aucune faveur aux étrangers : pas de permis adapté, pas d’assurance qui tienne.

Avant de partir, voici les vérifications à effectuer pour éviter les déconvenues :

  • Que vous soyez touriste ou expatrié, contrôlez le détail des catégories inscrites sur vos permis.
  • Pour un long séjour, seul le permis de conduire thaïlandais offre une solution stable.
  • En cas de doute, sollicitez le Département des transports terrestres sur place pour clarifier votre situation.

Obtenir un permis international valable : démarches et conseils pratiques

Se procurer un permis de conduire international avant un voyage en Thaïlande ne relève pas d’un simple coup de tampon administratif. Ce document traduit les droits du permis national et doit impérativement mentionner la catégorie A ou A1. En France, la démarche s’effectue auprès de la préfecture ou sur internet. Anticipez : la procédure peut exiger plusieurs semaines.

Ceux qui s’installent plus durablement optent parfois pour le permis de conduire thaïlandais. La demande s’effectue au Département des transports terrestres : apportez passeport, visa, certificat médical, justificatif de domicile. Vous devrez aussi passer quelques tests :

  • Test de vision
  • Test de réflexe
  • Test de perception de la profondeur
  • Test de daltonisme

Pour les détenteurs d’un permis national, le permis thaïlandais s’obtient généralement dans la journée. Vérifiez toujours que la catégorie moto apparaît sur vos deux documents. Un permis B seul, même traduit, ne donne jamais le droit de conduire un scooter de plus de 50 cm³. Préparez votre dossier en avance : rien de pire qu’une demande bâclée à la dernière minute.

Louer et conduire un deux-roues ou une voiture sur place : précautions et astuces pour éviter les pièges

Avant de prendre la route, choisissez avec soin votre loueur de scooter ou de voiture. Privilégiez les enseignes reconnues et exigez la remise d’un contrat de location rédigé en anglais. Ne laissez jamais votre passeport original en caution : une empreinte de carte bancaire ou une simple photocopie suffit généralement. Vérifiez systématiquement la carte grise et le certificat d’assurance présents dans le véhicule.

Avant de démarrer, inspectez le scooter : rayures, pneus, freins, feux. Photographiez l’état du véhicule avant départ. Le deux-roues attire de nombreux visiteurs, mais le risque d’accident reste bien réel. Le port du casque est obligatoire et vérifié lors des contrôles. Ne faites pas l’impasse sur l’assurance responsabilité civile et vérifiez bien la couverture en cas de dommages corporels ou matériels. En Thaïlande, un accident peut coûter cher, médicalement comme juridiquement.

Sur les routes, les règles de prudence s’imposent :

  • Respectez la limitation d’alcool et le port de la ceinture de sécurité en voiture.
  • Assurez-vous de la présence de la vignette fiscale sur le pare-brise.
  • Contrôles fréquents, amendes immédiates : un défaut d’assurance ou de permis peut déboucher sur de lourdes sanctions, voire l’emprisonnement en cas d’accident grave.

Adaptez votre conduite aux habitudes locales, restez attentif et prudent. Les imprévus sur la route thaïlandaise ne préviennent jamais.

Main tenant un permis de conduire devant un scooter en Thaïlande

Conduire en Thaïlande versus ailleurs : différences culturelles, sécurité et lois locales à ne pas négliger

Rouler en Thaïlande, c’est accepter de naviguer sur des routes où chaque carrefour réinvente la circulation. À Bangkok ou Chiang Mai, tuk-tuks, taxis et scooters partagent l’asphalte dans un ballet incessant, souvent déconcertant pour qui vient d’Europe. Priorité à gauche, signalisation fluctuante, véhicules omniprésents : l’adaptation est de mise. Ici, le klaxon avertit plus qu’il ne s’impatiente, et la notion de distance de sécurité paraît lointaine.

Les accidents sont nombreux, en particulier lors du festival de Songkran où les chiffres s’envolent. Sur les îles comme Koh Phangan ou Koh Tao, le scooter règne en maître et le port du casque s’impose comme premier réflexe. Les touristes, peu aguerris à la conduite locale, paient souvent le prix fort sur la route.

Pour circuler sans encombre, il faut anticiper les dépassements soudains, surveiller les piétons, et apprendre à lire la dynamique du trafic plus que la règle écrite. En cas d’infraction flagrante, la police applique la loi sans indulgence. Rester vigilant, c’est préserver sa sécurité, et celle des autres, dans ce patchwork de pratiques où chaque trajet devient une expérience en soi.

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