Voyager au Japon sans prendre l’avion : astuces et alternatives efficaces

12 octobre 2025

Train à grande vitesse européen voyageant dans la campagne avec un voyageur lisant un guide

Traverser la Russie en train n’implique pas forcément une arrivée à Moscou. Certains voyageurs optent pour Vladivostok comme point de départ vers l’Asie, profitant de liaisons maritimes rares mais existantes vers le Japon. Les ferries entre la Corée du Sud et le Japon, souvent négligés, restent opérationnels malgré des changements fréquents d’horaires et de compagnies.

Les tarifs fluctuent fortement selon la saison, l’itinéraire choisi et le mode de réservation. Certains ports japonais, comme Sakaiminato ou Fukuoka, accueillent régulièrement des passagers venus du continent sans jamais avoir foulé un aéroport.

Voyager sans avion jusqu’au Japon : mythe ou vraie aventure écolo ?

Partir au Japon sans embarquer dans un avion, voilà une idée qui intrigue et attire. Pour quelques passionnés, la motivation va bien au-delà de la prouesse : c’est l’occasion d’aligner leurs convictions écologiques et leur goût du défi. Prendre le train, attendre le ferry, s’adapter aux aléas des correspondances, c’est aussi réapprendre à voyager autrement, loin du rythme effréné des vols à bas coût. Ceux qui font ce choix y voient un engagement, mais aussi une manière de donner du relief à chaque kilomètre parcouru.

Le voyageur qui renonce à l’avion accepte l’incertitude comme compagne de route : retards, attentes en gare, horaires flottants, changements de dernière minute. Il faut savoir composer avec l’imprévu, parfois perdre du temps pour en gagner sur la qualité des rencontres ou la profondeur de l’expérience. Cette façon d’aborder le voyage donne du sens à chaque étape, transforme la distance en aventure, et rappelle que chaque frontière franchie compte.

Le Japon, archipel isolé, ne se dévoile pas facilement à ceux qui refusent le ciel. C’est un parcours d’obstacles où se mêlent trains, bus, ferries et cargos. Les témoignages de ceux qui ont tenté l’aventure abondent ; tous racontent cette sensation de renouer avec le temps long, de ressentir physiquement le chemin parcouru avant même de poser le pied sur l’archipel.

Quels itinéraires et moyens de transport pour rejoindre le Japon autrement ?

Concevoir un itinéraire jusqu’au Japon sans avion, c’est se lancer dans une véritable odyssée. Le parcours le plus célèbre commence en Europe de l’Ouest, file à travers le continent jusqu’à Moscou, puis traverse la Sibérie à bord du Transsibérien. En une semaine, on rallie Vladivostok, ville portuaire ouverte sur le Pacifique. Ici, la route terrestre s’efface devant l’océan, et deux options principales s’offrent au voyageur : le ferry vers Sakaiminato, sur l’île de Honshu, ou la traversée en cargo, solution plus confidentielle mais recherchée des amateurs de voyages maritimes singuliers. Autre possibilité : bifurquer par la Chine, puis embarquer sur un ferry ou un cargo depuis Shanghai, Qingdao ou Tianjin.

Les liaisons maritimes depuis la Corée du Sud, notamment Busan-Fukuoka, constituent une alternative fiable et régulière, permettant de mêler trajets en train, bus, et bateau avec une grande souplesse.

Pour résumer les options principales, voici les combinaisons les plus courantes :

  • Paris – Moscou – Vladivostok via le Transsibérien
  • Vladivostok – Sakaiminato ou Busan – Fukuoka en ferry
  • Itinéraire via la Chine, puis traversée en ferry ou cargo

Ce genre de périple se prépare avec sérieux. Il faut anticiper chaque correspondance, vérifier les formalités de visa, réserver ses billets de train et de ferry à l’avance. Une fois au Japon, le Japan Rail Pass devient votre meilleur allié pour sillonner l’archipel en toute liberté, que ce soit à bord d’un shinkansen ou sur des lignes plus confidentielles, et profiter ainsi pleinement du voyage jusque dans ses moindres détours.

Réservations, budget, visas : tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Les réservations, première étape clé

Ne laissez rien au hasard quand il s’agit de réserver les grands segments de ce voyage atypique. Pour le Transsibérien, un minimum d’organisation s’impose : billets ouverts, compartiments à réserver, délais parfois longs selon la période. Les ferries, eux, nécessitent de vérifier régulièrement les calendriers, car horaires et compagnies changent souvent. Les conditions d’annulation et les règles sanitaires varient aussi, mieux vaut anticiper chaque étape.

Maîtriser le budget, une affaire de choix

Le tarif total dépendra du parcours sélectionné et du niveau de confort recherché. Pour un Paris-Tokyo en train et ferry, prévoyez entre 1 500 et 2 200 euros, hors dépenses de nourriture et d’hébergement en route. Le Japan Rail Pass, à acheter avant le départ, permet de voyager librement en shinkansen et sur de nombreuses lignes régionales. Choisissez sa durée selon votre programme (une, deux ou trois semaines). N’oubliez pas l’assurance voyage, car on traverse plusieurs pays hors UE et les aléas ne manquent pas.

Pour vous repérer dans les différents postes de dépenses à prévoir :

  • Réservation anticipée du Transsibérien et des ferries
  • Répartition du budget entre transports, hébergements, repas et imprévus
  • Commande du Japan Rail Pass avant le départ, adapté à la durée du voyage

Visas et formalités, l’autre impératif du voyageur averti

Chaque étape du trajet implique de se pencher sur les règles administratives. Pour la Russie, comptez environ quinze jours pour obtenir un visa auprès du consulat. Un passage par la Chine suppose d’autres démarches, parfois plus complexes. Au Japon, les ressortissants français bénéficient d’une exemption de visa pour des séjours inférieurs à 90 jours, mais les contrôles à l’arrivée sont rigoureux, et une preuve de sortie du territoire peut être demandée. Pour louer une voiture, il faudra se procurer un permis de conduire international délivré par la Japan Automobile Federation.

Salon cosy avec personne en réalité virtuelle et decor japonais authentique

Explorer le Japon sans avion : idées d’itinéraires et astuces pour voyager malin

Du shinkansen à la petite ligne locale : composer son propre parcours

Sillonner le Japon sans avion, c’est s’offrir une palette de découvertes variées. L’itinéraire classique commence par Tokyo, trépidante et moderne, puis file vers Kyoto et Osaka grâce au shinkansen, ce train à grande vitesse qui relie l’est à l’ouest en moins de trois heures. Le Japan Rail Pass donne aussi accès à de nombreuses lignes régionales : quittez les grands axes pour explorer les Alpes japonaises, faire escale à Nagano ou Takayama, et découvrir des villages préservés loin de l’agitation urbaine.

Quelques exemples de parcours à envisager selon vos envies :

  • Tokyo – Kyoto – Osaka : le grand classique, idéal pour une première approche de la culture japonaise entre modernité et traditions.
  • Kyoto – Nara – Nagoya : des trajets courts pour enchaîner visites de temples, parcs aux daims et musées remarquables.
  • Osaka – Hiroshima – Fukuoka : cap au sud, à la rencontre de la gastronomie, du patrimoine et du littoral japonais.

Multiplier les alternatives pour un tourisme responsable

Sortir des sentiers battus, c’est choisir les lignes locales ou les bus longue distance pour rejoindre des endroits moins courus. Certains sites, comme Shirakawa-go ou la péninsule de Noto, méritent le détour : ils exigent un peu plus de temps, mais offrent une immersion authentique dans un Japon rural, loin des foules. Les ferries, quant à eux, relient les principales îles et permettent d’atteindre Hokkaido ou Shikoku tout en limitant son impact carbone. Pour une expérience plus complète, alternez nuits en auberge traditionnelle ou minshuku et voyagez à votre rythme, en phase avec la cadence japonaise.

Partir au Japon sans prendre l’avion, c’est accepter de ralentir, de composer avec l’incertitude et de savourer chaque étape du parcours. C’est aussi, parfois, revenir avec bien plus qu’un simple tampon dans son passeport.

D'autres actus sur le site